Faire un emprunt auprès de la banque pour l’acquisition d’un bien immobilier est relativement aisé pour les couples. En revanche, les choses se corsent quand on est célibataire, car cela signifie qu’il n’y aura qu’une seule personne qui assumera le remboursement des mensualités. Pour autant, tout n’est pas perdu. Les emprunteurs solos peuvent tenter leurs chances s’ils parviennent à prouver leur capacité financière et s’ils choisissent le bon type de crédit immobilier.
Crédit immobilier : les célibataires sont-ils mis sur la touche ?
On est nombreux à croire qu’emprunter en étant célibataire est impossible. La vérité est que cette démarche n’a rien d’utopique et qu’il est tout à fait envisageable de demander un prêt immobilier en étant solo même si le parcours va être semé d’embuches. Le fait est que les personnes en couple apportent une meilleure garantie financière qu’un célibataire. Comme deux personnes sont rattachées à la dette, si l’une d’entre elles venait à faillir, car elle a perdu son travail ou se retrouve dans l’incapacité d’exercer son activité professionnelle, l’autre peut continuer à rembourser le prêt. Il faut toujours garder en tête que pour une banque, le seul critère qui pourrait l’empêcher d’accorder un crédit est le manque de solvabilité. Tant qu’un célibataire est en mesure de justifier de bons revenus et une stabilité professionnelle, il a toutes les chances. La pérennité professionnelle évoquée ici fait référence à un statut de fonctionnaire titularisé, un contrat de travail en CDI ou un statut de TNS depuis plus de deux ans. Les personnes qui travaillent en CDD ou dans l’intérim auront plus de difficultés à convaincre l’établissement bancaire.
Obtenir un prêt immobilier pour un célibataire : les conseils
Être célibataire n’est pas un critère éliminatoire à l’accès à un crédit immobilier. Mais avant d’accorder la demande, la banque va d’abord passer au crible les revenus du demandeur et les comparer avec les charges. Elle est encline à débloquer l’emprunt si les futures mensualités sont inférieures au loyer. Pour mieux comprendre, prenons le cas de Rémi. Rémi est un candidat à l’emprunt qui loue un appartement pour 600 euros par mois. S’il décide d’emprunter un montant de 149 000 euros pour l’achat de son logement avec un taux de 1,51% et une durée de 25 ans, ses mensualités lui reviendront à 597 euros. Dans ce contexte, il est possible pour Rémi d’obtenir un crédit immobilier. Néanmoins, il doit également prouver qu’après avoir payé son emprunt tous les mois, il lui reste suffisamment d’argent pour vivre. Pour calculer ce reste à vivre, il suffit de retrancher le montant des revenus à celui des charges mensuelles.
Les différents prêts pour devenir propriétaire
Pour faciliter l’accès au crédit immobilier, il est important de bien choisir le type de prêt. Il en existe plusieurs sur le marché. Le prêt amortissable est le plus classique et a la particularité d’offrir des conditions d’emprunt plus souples. De plus, il est possible de cumuler avec divers autres prêts aidés dédiés à l’accession à la propriété. On citera notamment le prêt à taux zéro offert aux personnes ayant de faibles ressources. Il y a aussi le Prêt Epargne Logement, le Compte Epargne Logement, le prêt d’accession sociale ou encore le prêt conventionné ouvrant aux Aides Personnalisées au Logement (APL).
L’investissement locatif
Quand un célibataire possède des revenus élevés, l’accès à un emprunt bancaire ne pose pas trop de problèmes. En revanche, s’il a une capacité financière insuffisante, l’affaire se complique. Une solution consiste à passer par un investissement locatif. Les loyers récoltés pourront servir à rembourser le crédit et contribuent dans la foulée à réduire l’effort mensuel. Une fois l’emprunt payé, il peut revendre le bien et utiliser les sommes récoltées pour acquérir sa résidence principale. Avec cette stratégie, il peut recourir au prêt relais spécialement créé pour l’acquisition de bien immobilier locatif et consiste à payer uniquement les intérêts puis à la fin du prêt, de solder le montant restant.